Le Bélarus a gracié un journaliste ukrainien, condamné l’année dernière à huit ans de prison pour espionnage dans cette ex-république soviétique, a annoncé vendredi 4 octobre le président Volodymyr Zelensky.
«Un nouveau prisonnier ukrainien, le journaliste Pavel Charoïko, condamné à huit ans de prison au Bélarus, a été gracié et il est déjà rentré chez lui en Ukraine», a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter. Selon la diplomatie ukrainienne, Pavel Charoïko, correspondant à Minsk de la radio publique Radio Ukraine International depuis 2011, a été condamné après avoir été reconnu coupable d’être un agent du renseignement au service de Kiev. Il était incarcéré au Bélarus depuis octobre 2017.
Le KGB bélarusse, qui a gardé son nom de l’époque soviétique, l’a accusé d’avoir «mis en place un réseau d’espionnage» constitué de citoyens bélarusses qui étaient payés pour transmettre des informations à teneur militaire et politique. Kiev a rejeté ces accusations. Selon le service de renseignement du ministère de la Défense ukrainien, Pavlo Charoïko a été son porte-parole jusqu’en 2009 avant de quitter son poste pour des raisons médicales et de reprendre sa profession de journaliste.
Le Bélarus, une ancienne république soviétique dirigée d’une main de fer par Alexandre Loukachenko depuis 1994, est le plus proche allié de la Russie. Minsk a cependant pris ses distances avec Moscou sur la crise ukrainienne née de l’annexion de la Crimée en 2014.