Donald Trump a ordonné d’une manière confidentielle de procéder à une réduction substantielle des effectifs du Conseil de sécurité nationale sans que les causes de cette mesure soient connues, relate l’agence Bloomberg.
Le Président américain a demandé une réduction substantielle du personnel du Conseil de sécurité nationale, a annoncé Bloomberg vendredi 4 octobre, citant cinq personnes au courant des faits.
Cette demande a été transmise aux responsables du Conseil par l’actuel chef du cabinet de Donald Trump, Mick Mulvaney, et par le nouveau conseiller à la sécurité nationale, Robert O’Brien, plus tôt cette semaine, selon Bloomberg.
Les sources de l’agence divergent sur les causes de cette mesure. D’aucuns la lient à l’arrivée de Robert O’Brien pour remplacer John Bolton, d’autres l’expliquent par le scandale provoqué par l’entretien téléphonique entre Donald Trump et le Président ukrainien Vladimir Zelensky.
Bloomberg ne mentionne pas le nombre exact de personnes devant être congédiés sur les 310 travaillant actuellement au sein du Conseil de sécurité nationale, mais il sera en tout cas important.
Affaire autour de l’enquête sur Joe Biden
Les Démocrates, par la bouche d’Adam Schiff, président de la puissante commission du renseignement de la Chambre des représentants, ont dénoncé une «extorsion». Lors de son entretien téléphonique avec Vladimir Zelensky, M.Trump a exercé selon eux une pression sur Kiev en liant implicitement l’enquête sur Joe Biden au déblocage d’une aide financière américaine.
Les Républicains accusent en effet l’ancien vice-Président Joe Biden d’avoir fait pression sur un procureur ukrainien qui enquêtait sur son fils Hunter, membre du conseil d’administration d’un groupe gazier ukrainien et accusé de corruption.Le fait d’avoir demandé au Président ukrainien d’enquêter sur Joe Biden et ses activités en Ukraine a déjà coûté à Donald Trump une procédure de destitution.
Il a dénoncé le 2 octobre au soir un «coup d’État».