Devenus symbole de richesse dans les années 1960, des jets privés se retrouvent aujourd’hui cloués au sol, faute de pilotes, davantage séduits par les salaires et conditions de travail des grandes compagnies aériennes, rapporte The Independent.
L’aviation de luxe manque de pilotes pour les jets privés des propriétaires ultra-riches, informe The Independent. Chaque année, l’industrie devrait recruter plus de 5.000 pilotes supplémentaires pour assurer tous les vols privés.
«Le monde a besoin de 98.000 pilotes d’aviation d’affaires d’ici 2038 pour répondre à la demande croissante», confie à The Independent Oliver Stone, directeur de la compagnie aérienne Company Colibri spécialisé dans la revente des jets.
Des pilotes privés mal payés
«Cependant, l’aviation d’affaires a du mal à faire face à la concurrence des compagnies aériennes d’avions de ligne dans le recrutement des pilotes», précise M.Stone, qui explique que cette tendance impacte la vente d’avions privés.
Chez les compagnies aériennes britanniques les plus importantes telles que Easyjet, British Airways et Ryanair, les pilotes gagnent jusqu’à 200.000 euros par an, un chiffre bien supérieur au salaire auquel peuvent prétendre les pilotes «privés», indique The Independent. De plus, les pilotes de vols privés sont souvent rémunérés à l’heure et peuvent être appelés à la dernière minute, à la grande différence des grandes compagnies qui offrent des conditions plus stables à leurs employés.