Peu avant que la Turquie n’annonce le début de son offensive, les Kurdes de Syrie espéraient que Moscou contribuât au lancement d’un dialogue avec Damas et ont fait savoir qu’ils étaient ouverts à la coordination de leurs actions avec ce dernier.
L’administration autonome du nord-est syrien a annoncé dans un communiqué avoir favorablement accueilli la récente déclaration du ministre russe des Affaires étrangères et espérer que Moscou aiderait à assurer des négociations officielles entre les Kurdes et Damas.
«Nous évaluons positivement la déclaration du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au sujet du dialogue entre l’administration autonome et le gouvernement syrien et espérons que Moscou jouera le rôle de garant», est-il indiqué dans le communiqué.
Et d’ajouter que l’administration comptait sur une issue positive à d’éventuelles négociations ainsi que sur l’évitement d’une reproduction de la situation qui a eu lieu en 2018 à Afrine, suite à l’opération militaire contrôlée par l’armée turque.
Le 8 octobre, le ministre russe des Affaires étrangères avait déclaré que Moscou contribuerait au lancement d’un dialogue objectif entre les Kurdes et Damas et espérait qu’il serait soutenu par les autres parties.
Dans une interview accordée au portail égyptien Youm7, le coprésident du Conseil démocratique syrien, Riad Darar, avait plus tôt déclaré qu’en cas d’offensive turque, l’administration autonome était prête à coordonner ses actions avec les troupes gouvernementales syriennes.
Commentant la déclaration de Damas ayant promis de dévier l’agression turque, il a déclaré que la Syrie pourrait soutenir les Forces démocratiques syriennes en leur livrant des systèmes antiaériens. Et de rappeler que l’armée était responsable de l’ensemble du territoire du pays.Le Président turc vient d’annoncer le début de l’offensive turque dans le nord-est de la Syrie.
C’est également le 5 octobre qu’il avait prévenu qu’une offensive dans le nord de la Syrie, à l’est de l’Euphrate, pourrait être décidée dans les jours qui suivaient. Le lendemain, Washington a déclaré qu’il ne participerait pas à l’offensive et quitterait la zone envisagée pour sa tenue.Le 7 octobre, les Forces démocratiques syriennes ont déclaré que les forces américaines se retiraient des territoires frontaliers avec la Turquie, violant ainsi les ententes passées avec des alliés kurdes. Les États-Unis n’ont pas tardé à répliquer qu’ils ne retiraient pas leurs troupes, mais déplaçaient celles déployées dans le nord du pays, précisant qu’il ne s’agissait que de 50 hommes.