Christophe Castaner n’a pas apprécié la vague de commentaires ironiques qui s’est répandue sur Internet à la suite de son appel à témoigner des signes de radicalisation, dont le port de la barbe ou le refus de serrer la main à une femme. Selon lui, la réaction des internautes est «méprisable».
Le ministre français de l’Intérieur s’est exprimé quant au hashtag #SignaleUnMusulman après qu’il a annoncé la liste des signes éventuels de radicalisation sur fond de l’attaque meurtrière à la préfecture de Paris.
«Certains ont glosé ou fait de l’humour. Je trouve ça méprisable», a tranché Christophe Castaner, auditionné jeudi 10 octobre par la commission des lois du Sénat.
L’homme politique est ensuite revenu sur ses propos qui ont suscité une vague de réactions sur Twitter. Intervenant à l’Assemblée nationale le 8 octobre, il avait en effet énuméré des signes de radicalisation, dont la «conversion» à l’islam, ainsi que le port de la barbe, du voile intégral, le refus de serrer la main à une femme ou bien une «pratique régulière ou ostentatoire de la prière rituelle». Selon M.Castaner, de pareils signes doivent être «signalés».
«Quand j’ai donné la liste de ce qui peut permettre d’identifier une radicalisation, notamment vers un islam radical, un islam politique, le terrorisme, un certain nombre de personnes se sont moquées en [les] reprenant un par un […], chacun ici, sait que personne ne fait de lien entre la religion musulmane et le terrorisme, ni même entre la religion musulmane, la radicalisation et le terrorisme».
Le locataire de la place Beauvau a d’ailleurs tenu à préciser que «cela peut arriver» et que «le nier» voudrait dire «mentir aux Français».