Les jihadistes Ornella Gilligmann et Inès Madani, qui avaient tenté de faire exploser une voiture près de Notre-Dame-de-Paris en septembre 2016, ont été condamnées lundi par la cour d’assises de Paris à 25 ans et 30 ans, respectivement, de réclusion criminelle.
Sarah Hervouët, qui avait porté quatre jours plus tard un coup de couteau à un policier en civil de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a elle été condamnée à 20 ans de réclusion. Toutes les trois encouraient la perpétuité. Ces condamnations suivent les réquisitions du parquet.
Avec leurs co-accusées, elles sont devenues, selon l’expression des avocats généraux, le « visage du jihad au féminin ». Dans cette affaire qui avait révélé le rôle actif des femmes dans le jihad, quatre des cinq femmes jugées encouraient la perpétuité.
Aujourd’hui âgées de 22 à 42 ans, les accusées sont soupçonnées d’avoir voulu lancer des attaques terroristes, en suivant les consignes de Rachid Kassim, propagandiste du groupe État islamique (EI) et inspirateur quelques semaines plus tôt de l’assassinat d’un policier et de sa femme à Magnanville (Yvelines). Rachid Kassim, qui serait mort en Irak en 2017, a été condamné par défaut à la perpétuité.