Si la qualité de l’air s’améliore en Europe, la pollution atmosphérique continue de nuire, surtout dans les villes, à la santé des Européens et à l’économie.
En 2016, l’air vicié a provoqué plus de 400 000 décès prématurés sur le Vieux continent, d’après un nouveau rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) publié mercredi.
Selon ce rapport, qui se fonde sur des données collectées en 2017 dans plus de 4.000 stations de mesure à travers l’Europe, la plupart des citadins sont exposés à des niveaux de pollution atmosphérique supérieurs aux seuils établis par l’OMS. Dans les centres urbains, les particules fines, le dioxyde d’azote et l’ozone figurent au rang des polluants les plus nocifs. En 2016, rien que les particules fines ont causé 412.000 décès prématurés dans 41 pays d’Europe, dont 374.000 dans l’Union européenne, souligne l’AEE. S’ils nuisent à la santé et réduisent l’espérance de vie, les polluants de l’air portent également préjudice à l’économie au travers de coûts de soins de santé plus élevés ou encore d’une baisse de la productivité. Dans l’Union européenne, les concentrations de particules fines sont les plus élevées dans le nord de l’Italie, en Pologne ou encore dans les Balkans. Mais la Belgique n’est pas en reste, les grands centres urbains comme Bruxelles ou Anvers étant les plus exposés. Selon l’Agence européenne pour l’environnement, le nombre de décès prématurés causés par les particules fines a toutefois baissé d’un demi-million par rapport aux années 90. « Nous faisons des progrès », estime le directeur de l’Agence, le Belge Hans Bruyninckx. Mais pour endiguer la pollution atmosphérique, « il est temps d’accélérer les changements dans l’énergie, la production alimentaire et la mobilité », conclut-il.