En pleine opération turque, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré qu’il fallait «discuter» avec Vladimir Poutine de la situation en Syrie car la «Russie a des intérêts communs avec la France».
Bien que le Président turc ait affirmé face à Emmanuel Macron que l’offensive de son pays dans le nord de la Syrie vise à contribuer à la paix et à la stabilité régionale et mondiale, la diplomatie française n’est pas prête à baisser les bras sur ce dossier. Jean-Yves Le Drian s’est dit favorable à des négociations avec la partie russe, laquelle «a des intérêts communs» avec la France.
«Il faut discuter avec Vladimir Poutine parce que la Russie a des intérêts communs avec la France dans cette partie de la Syrie», a-t-il déclaré sur BFM TV et RMC, réagissant à l’invitation de Recep Tayyip Erdogan à Moscou pour négocier avec son homologue russe du dossier syrien.
«La Russie fait ce qu’elle entend faire sur le reste de la Syrie. Notre ennemi c’est Daech*. C’est Daech* qui nous a frappés au cœur et nous devons les combattre par tous les moyens», a-t-il insisté.
Selon lui, l’offensive turque ne représente pas une menace pour les camps sous contrôle kurde où sont détenus des djihadistes: «À ma connaissance, à l’heure actuelle, l’offensive turque et le positionnement des Forces démocratiques syriennes (FDS) n’ont pas abouti à ce que ces camps-là, qui sont essentiellement dans l’est du nord-est syrien, soient menacés dans [leur] sûreté et sécurité indispensables».