La Chambre des représentants américains a adopté mardi une « Loi sur les droits de l’Homme et la démocratie à Hong Kong » qui menace de suspendre le statut économique spécial accordé par Washington à l’ancienne colonie britannique.
Le texte, qui doit encore être discuté au Sénat, a aussitôt suscité la colère de la Chine, qui a exprimé son « extrême indignation » et a appelé Washington à « cesser immédiatement de se mêler des affaires de Hong Kong et des affaires intérieures de la Chine ».
Le projet de loi adopté par la Chambre des représentants conditionnerait le maintien du statut spécial accordé par Washington à la validation annuelle par le département d’Etat d’une situation jugée convenable en matière de respect des droits civils de la part des autorités hongkongaises.
Il prévoit également des sanctions pour tout responsable qui abolirait « des libertés fondamentales » dans ce territoire semi-autonome.
« Aujourd’hui nous appelons le président chinois (Xi Jinping) et la cheffe de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, à honorer les promesses du gouvernement » selon lesquelles les droits et l’autonomie de Hong Kong seront protégés, a déclaré à la Chambre le représentant républicain Chris Smith, premier promoteur du projet de loi.
La réaction de la Chine, qui fait face depuis quatre mois à un défi sans précédent de la part des manifestants hong-kongais, ne s’est pas fait attendre.
« Nous appelons les Etats-Unis (…) à cesser immédiatement de se mêler des affaires de Hong Kong et des affaires intérieures de la Chine », a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang.
Il a averti que le vote des représentants américains aurait pour conséquences « des mesures énergiques » de la part de la Chine, sans préciser lesquelles.