Pour avoir installé un GPS dans un bas de caisse de la voiture de sa femme, avec laquelle il est en instance de divorce, un policier jaloux doit comparaître devant le tribunal en décembre 2019.
Un policier de l’agglomération nancéienne devra comparaître devant le tribunal fin 2019, après avoir placé un «traceur» interdit sur la voiture de sa femme. Les faits remontent à mai 2016, lorsqu’il a décidé d’y installer un GPS aimanté à son insu, relate Vosges Matin.
Selon le quotidien, en avril 2016, elle a décidé de divorcer d’avec son mari, car elle ne pouvait plus supporter sa jalousie, comme elle lui a dit. En vivant toujours au domicile conjugal, début juin 2016, la femme a déposé sa voiture dans un garage pour passer un contrôle technique. Le mécanicien a été surpris de découvrir un boîtier GPS dans un bas de caisse.
L’épouse du fonctionnaire a décidé de porter plainte. Et, lors des investigations, la police a déterminé que ce boîtier mouchard avait été acheté sur Internet. En outre, il permet à distance, via un ordinateur ou un smartphone, de connaître la localisation en temps réel ou de retracer son historique.
D’après le quotidien, la femme soupçonnait son mari. Elle a expliqué qu’il l’a souvent suivie en voiture, alors qu’il n’était pas censé savoir où elle était. En outre, l’épouse du policier a ajouté qu’elle ne pouvait pas sortir seule sans être accompagnée de l’un de leurs enfants.
Après avoir été interrogé, l’agent de police a indiqué qu’il avait posé le GPS, acquis par l’un de ses amis, sous la voiture, car elle «dormait à l’extérieur». Selon lui, «en cas de vol» et d’agression d’un ancien voisin «instable psychologiquement et capable de tout», cette géolocalisation l’aiderait à retrouver le véhicule qui est assuré et estimé à 2.600 euros par un garagiste.
Le policier explique qu’il n’a pas prévenu sa femme de l’installation de ce mouchard, puisque cette automobile lui appartenait et qu’il ne voulait pas «l’inquiéter».
Le quotidien annonce que le fonctionnaire vient d’être convoqué par la justice en décembre en vue d’une «comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité». On lui reproche «collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite».