La Turquie a accusé samedi 19 octobre les forces kurdes de violer la trêve annoncée jeudi 18 octobre dans le nord de la Syrie, qui impliquait un retrait de ces dernières de la zone frontalière en échange de l’arrêt de l’offensive turque.
«Les forces armées turques respectent totalement l’accord» négocié avec les États-Unis, a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué relayé ce samedi 19 octobre.
«Malgré cela, des terroristes [la Turquie qualifie ainsi les forces kurdes, ndlr.] ont mené un total de 14 attaques dans les dernières 36 heures».Le ministère a précisé, cité par l’AFP, que 12 des attaques provenaient de la ville frontalière syrienne de Ras al-Ain, une de Tal Abyad et une autre de la région de Tal Tamr, indiquant que divers armements légers et lourds, dont des roquettes, avaient été utilisés.
Après des pourparlers avec les États-Unis, la Turquie avait annoncé le 17 octobre accepter de suspendre son offensive en Syrie pour cinq jours. Mais le Président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu vendredi qu’il reprendrait ses opérations militaires contre les forces kurdes si ces dernières ne se retiraient pas rapidement de la zone frontalière du Nord-Est syrien, où la Turquie veut établir une «zone de sécurité».
Des violations de l’accord de cessez-le-feu convenu entre les États-Unis et la Turquie le 17 octobre ont été signalées par des sources proches de l’ex-Armée syrienne libre (supplétifs syriens de l’armée turque).
Pour leur part, les Kurdes ont également fait état du non-respect du cessez-le-feu par les militaire turcs, dont les attaques se poursuivent dans le nord de la Syrie, a annoncé le service de presse des FDS dans une note.