Il faut rétablir la vérité face aux mensonges et la désinformation que diffusent les médias et la direction de la SNCF, estime Olivier Vasseur, internaute français.
1. Le mouvement actuel n’est pas une grève inopinée, comme ils le disent, mais une application du droit de retrait. Il s’agit d’un droit que tout salarié peut appliquer.
2. Ce droit de retrait s’applique suite à un grave accident survenu à un Passage à niveau hier (un de plus !), occasionnant 11 blessés. Un train a percuté un convoi exceptionnel.
Pour éviter un sur-accident, le conducteur du TER, blessé à la jambe, a dû partir faire ce qui s’appelle une couverture d’obstacle. Il s’agit d’aller réaliser une protection pour qu’aucun autre train ne puisse arriver jusqu’à la zone de l’accident. S’il ne l’avait pas fait, ç’aurait pu être une réelle catastrophe ! Il a ainsi été dans l’obligation d’abandonner des dizaines de voyageurs, dont 11 blessés et 3 femmes enceintes, les laissant seuls au milieu des voies. Il n’avait pas le choix.
Maintenant, le fond du problème : depuis plusieurs années, a été mis en place un principe qui s’appelle l’EAS (Equipé Agent Seul). Il consiste dans le fait que le conducteur soit le seul Agent SNCF sur le train, et qu’il n’y a plus de contrôleur à bord. Les économies avant tout !
Mais ce qu’il faut savoir, c’est que la mission du contrôleur consiste, évidemment, à contrôler, mais pas que…En effet, il est également présent pour assurer la sécurité à Bord, lors de ce type d’accident, donc. Vous conviendrez que le conducteur, en tête de train, n’est jamais en mesure d’assurer cette sécurité.
L’EAS, tous les cheminots sont contre. Cela déshumanise les trains, d’abord, mais surtout cela nuit à la sécurité des circulations et des personnes, d’où ce Droit de retrait appliqué par les cheminots.
Il faut bien comprendre que la préoccupation première des cheminots n’est pas d’emmerder les voyageurs, mais de faire en sorte qu’ils puissent circuler en toute sécurité. N’oubliez pas que le premier à prendre (physiquement et psychologiquement) dans le cas d’un tel accident, c’est le conducteur. Il se bat donc pour lui, bien sûr (qui a envie de laisser sa peau au boulot ?) mais aussi, par ricochet, pour vous.
Il fallait que ce soit dit !