Les sportifs luttent contre la pollution à leur manière

Le club de D1 brésilienne de Bahia jouera lundi soir avec un maillot aux motifs représentant des taches de pétrole pour sensibiliser ses supporters à la pollution mystérieuse ayant souillé plus de 2 000 km de côtes du pays, a-t-il annoncé lundi.

 

« C’est ton problème, c’est notre problème », a affirmé le club dans un communiqué où l’on peut voir une photo du maillot aux couleurs habituelles bleu, blanc et rouge, barré de grandes taches noires sur les côtés.

« Qui a répandu ce pétrole ? Qui sera puni pour une telle irresponsabilité ? », poursuit le club, double champion du Brésil (1959 et 1988).

Lundi, le match oppose à Salvador Bahia et Ceara, deux équipes d’Etats du Nordeste touchés par cette pollution aux hydrocarbures observée depuis septembre.

Le club a également annoncé qu’il mettrait aux enchères les maillots portés par les joueurs afin d’obtenir des fonds pour venir en aide aux équipes chargées du nettoyage des plages.

L’agence publique environnementale Ibama a recensé 200 localités dont les bords de mer sont jonchées de grandes galettes de pétrole. Plus de 525 tonnes ont été retirées, selon la Marine.

Les nappes de pétrole sont arrivées ces derniers jours sur des plages paradisiaques de Pernambouc, au nord de Bahia, y compris à proximité de la cité balnéaire de Porto de Galinhas, un des hauts lieux touristiques du Brésil.

D’après les autorités locales de Pernambouc, les résidus de pétrole ramassés par les équipes de nettoyage sont acheminés vers des centres de recyclage et pourraient être réutilisés dans la construction civile.

Les causes de cette pollution qui a commencé à être observée début septembre n’ont toujours pas été déterminées, même si des analyses de prélèvements ont confirmé que le pétrole était d’origine vénézuélienne.

Les enquêteurs se penchent, entre autres, sur la possibilité d’une fuite provenant d’un « cargo pétrolier fantôme » qui transporterait clandestinement des hydrocarbures en raison de l’embargo pétrolier imposé par les Etats-Unis au Venezuela.