L’Iran rejette l’installation de postes militaires turcs en Syrie, a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Abbas Mousavi, ajoutant que l’intégrité territoriale de l’allié régional clé de Téhéran devait être respectée.
« Nous sommes opposés à la création de postes militaires par Ankara en Syrie … Les problèmes doivent être résolus par des moyens diplomatiques … l’intégrité de la Syrie doit être respectée », a déclaré Mousavi lors d’une conférence de presse hebdomadaire retransmise en direct à la télévision d’Etat.
Un accord arraché jeudi par le vice-président américain Mike Pence lors d’une visite à Ankara prévoit la suspension pour 120 heures de l’offensive turque lancée le 9 octobre, et de mettre fin à l’opération si les forces kurdes des YPG, considérées comme « terroristes » par Ankara, se retirent pendant cette période des zones frontalières de la Turquie dans le nord-est de la Syrie.
Outre les retrait des YPG, l’accord prévoit la mise en place d’une « zone de sécurité » de 32 km de largeur en territoire syrien, même si la longueur de cette bande, que le président turc Recep Tayyip Erdogan veut à terme étendre sur près de 450 km, reste à définir.
Allié proche du président syrien Bashar al-Assad, l’Iran a proposé d’engager les Kurdes, le régime syrien et la Turquie dans des pourparlers afin d’établir la sécurité le long de la frontière turco-syrienne.