Marine Le Pen a affirmé mardi qu’elle « comprenait parfaitement » la journée de grève interprofessionnelle prévue le 5 décembre contre la réforme des retraites, qu’elle considère comme « injuste ».
Les confédérations syndicales CGT, FO, la FSU et Solidaires ont appelé à « une première journée » de grève interprofessionnelle le 5 décembre contre la réforme des retraites, rejoignant plusieurs syndicats de la RATP – dont la CFE-CGC – et de la SNCF.
« Je comprends parfaitement qu’il y ait une journée de grève pour venir exprimer le désaccord que l’on a avec une réforme des retraites que je considère profondément injuste et qui sera un élément de précarisation supplémentaire de la société », a déclaré à BFMTV la présidente du Rassemblement national.
« J’approuve l’idée que les pompiers qui n’arrivent plus à travailler parce qu’on ne leur en donne pas les moyens, que les soignants qui travaillent dans des conditions qui sont apocalyptiques, que toute une série de catégories (?) viennent dire +vous n’allez pas nous mettre en place cette réforme des retraites parce que déjà nous ne nous en sortons pas+ », a ajouté Marine Le Pen.
La dirigeante d’extrême droite avait rejoint la semaine dernière près de l’Assemblée une manifestation sauvage de pompiers et a approuvé dimanche « sur le fond » la demande des cheminots d’avoir « plus de personnels » tout en exprimant son « désaccord » sur la « forme » du mouvement social du week-end dernier.
Elle a précisé s’être opposée à ce mouvement social à la SNCF parce qu’il « n’avait pas été prévu » mais souligné que la grève « qui ne gêne personne, ça n’existe pas ».
« Si ça bloque, c’est à cause du gouvernement. Si on a subi les +gilets jaunes+ et les blocages qui (en) ont été la conséquence, c’est parce que le gouvernement a refusé de céder. Alors il faut que le gouvernement cède, parce que le peuple a raison de s’opposer aux réformes proposées par Emmanuel Macron », a-t-elle ajouté.