Une compagnie pétrolière américaine pourrait s’implanter en Syrie

Le Président des États-Unis a déclaré qu’une compagnie pétrolière américaine pourrait s’implanter en Syrie pour y aider les Kurdes à extraire du pétrole, ceux-ci ayant «besoin d’argent».

Une compagnie américaine pourrait aider les Kurdes syriens concernant l’extraction du pétrole, a déclaré le Président des États-Unis.

«J’ai toujours dit que si vous entrez dans un pays, contrôlez le pétrole. La même chose ici. Nous inventerons quelque chose pour les Kurdes, pour qu’ils aient de l’argent, un flux monétaire. Nous pouvons faire en sorte que notre importante compagnie pétrolière y entre et fasse tout comme il faut. Ils ont besoin d’argent qu’ils n’ont pratiquement pas actuellement», a déclaré Donald Trump le 21 octobre devant les journalistes avant une réunion du gouvernement.

Il s’agit d’une «région pétrolifère pas trop importante», selon lui.

Une partie des militaires américains sera néanmoins déployée dans une zone de Syrie pour y assurer la «protection du pétrole».

Les États-Unis et leurs alliés mènent depuis 2014 en Syrie et en Irak une opération contre Daech*. En Syrie, ils ont agi sans l’aval des autorités locales.

Le 6 octobre, Donald Trump a annoncé le retrait des forces américaines de Syrie. Trois jours plus tard, le 9 octobre, la Turquie a lancé son opération militaire Source de paix dans le nord de du pays en vue d’éloigner les forces kurdes de la frontière turque et d’y créer une zone tampon de 30 km.

Mercredi 16 octobre, la coalition dirigée par les États-Unis a confirmé avoir retiré ses forces de Raqqa et d’Al-Thawrah, dans le nord-est, où l’armée gouvernementale syrienne serait entrée après le début de l’opération Source de paix conformément à une entente avec les Kurdes.Le 17 octobre, des discussions américano-turques ont eu lieu à Ankara. Le vice-Président américain Mike Pence et le Recep Tayyip Erdogan sont parvenus à un accord pour un cessez-le-feu de 120 heures dans le nord de la Syrie, au terme duquel les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) devront s’être retirés.

Lundi 21 octobre, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré que Donald Trump était «totalement prêt» à engager une action militaire contre la Turquie si nécessaire. Pompeo a refusé de préciser ce qui pourrait inciter Washington à lancer une telle opération contre Ankara.

*Organisation terroriste interdite en Russie