Les milices kurdes ont quitté la zone de sécurité sous contrôle turc en Syrie et des discussions sont en cours entre les États-Unis et la Turquie sur un cessez-le-feu permanent, selon le vice-Président américain Mike Pence.
Les milices kurdes ont été évacuées de la zone contrôlée par la Turquie en Syrie, a annoncé le vice-Président américain Mike Pence intervenant à l’Heritage Foundation à Washington.
«Aujourd’hui nous avons reçu un message du commandant des forces syriennes (kurdes) selon lequel toutes leurs forces armées ont été retirées de la zone de sécurité contrôlée par les militaires turcs», a-t-il détaillé.
Il a fait savoir qu’une équipe américaine «poursuivait les consultations avec les deux parties [les Kurdes et les Turcs, ndlr] dans l’espoir d’instaurer prochainement un cessez-le-feu permanent».
«Les discussions sont en cours», a-t-il précisé.
Le vice-Président a ajouté qu’«un cessez-le-feu durable était possible».
Les milices kurdes avaient précédemment informé Washington qu’elles avaient quitté la zone de sécurité dans le nord-est syrien.
La Turquie mène l’opération militaire Source de paix dans le nord de la Syrie depuis le 9 octobre. Selon le Président Erdogan, cette offensive contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et Daech* doit permettre de créer une zone tampon de 30 kilomètres à la frontière et de faciliter le retour des réfugiés syriens hébergés en Turquie.
Le 17 octobre, la Turquie et les États-Unis sont parvenus à un accord sur l’instauration d’un cessez-le-feu de 120 heures dans le nord-est de la Syrie afin de permettre le retrait des combattants des unités kurdes de protection du peuple (YPG) de la zone frontalière.
Mardi 22 octobre, les entretiens entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont débouché sur l’adoption d’un mémorandum qui prévoit notamment le déploiement de la police militaire russe et des services frontaliers syriens à la frontière syro-turque pour contribuer au retrait des milices kurdes à une distance de 30 kilomètres de la frontière «dans les 150 heures» qui suivront le mercredi 23 octobre à midi.Ensuite, Moscou et Ankara doivent organiser des patrouilles conjointes à une profondeur de 10 kilomètres de la frontière entre l’ouest et l’est de la zone de l’opération Source de paix, la ville de Qamishli exclue.
*Organisation terroriste interdite en Russie