Le Liban est entré jeudi dans sa deuxième semaine d’un soulèvement populaire sans précédent contre la classe politique, et les manifestants campent fermement sur leurs positions malgré les risques de dérapage qui placent l’armée en première ligne.
Jeudi matin, après une nouvelle nuit de rassemblements géants et festifs dans plusieurs villes du pays, des barrages étaient toujours présents aux entrées de Beyrouth.
Des tentes ont parfois été installées au beau milieu des voies pour bien signifier aux forces de sécurité stationnées juste à côté qu’il n’était pas question de bouger.
« Nous sommes là pour bloquer en partie le pays. Certains croient que nous jouons mais ils ont tort. On réclame des droits fondamentaux: l’eau, la nourriture, l’électricité, les soins, l’éducation », assurait un homme d’une trentaine d’années assis sur la chaussée, un keffieh rouge et blanc sur les épaules.