Paris et Rome ont promis jeudi de poursuivre leurs efforts pour assainir leurs finances publiques, dans deux lettres adressées à la Commission européenne qui les avait mis en garde mardi sur leur budget 2020.
« Nous sommes déterminés à poursuivre le rétablissement de nos finances publiques », écrit le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, au Commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
« Le rythme de consolidation des comptes publics tient compte cependant de la réalité sociale en France et du ralentissement économique mondial et en Europe », a expliqué Bruno Le Maire à Pierre Moscovici, ancien ministre français des Finances.
Son homologue italien, Roberto Gualtieri, a insisté sur le fait que « toutes les estimations contenues dans le projet de budget sont assez prudentes », dans une lettre adressée à Pierre Moscovici et au vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis. Et de préciser que son but était justement de « les surpasser ».
La France et l’Italie devaient fournir urgemment des éclaircissements sur leur projet de budget à la Commission européenne, qui craint de les voir une fois de plus s’écarter des règles du Pacte de stabilité et de croissance auxquelles doivent se plier les pays de la zone euro.
Paris avait dévoilé fin septembre son projet de budget 2020, prévoyant un déficit public de 2,2 % du PIB, après 3,1 % en 2019. Il avait dû toutefois réduire ses ambitions en matière d’assainissement de finances publiques : pour répondre au mouvement des gilets jaunes, il avait annoncé un total de près de neuf milliards de réductions d’impôts, dont la baisse de cinq milliards d’euros de l’impôt sur le revenu pour les ménages.