Dans la région de Soissons, dans les Hauts-de-France, des gardiens de la paix ont pris l’habitude d’aller notifier les interdictions de manifester directement au domicile des Gilets jaunes. Une méthode qualifiée de «tentative d’intimidation» et de «coup de pression» par l’ancien syndicaliste Karim Boudjema.
«Je suis dans un pays démocratique. En venant à mon domicile, c’est ma liberté d’opinion qu’on essaie d’atteindre.»
Karim Boudjema est en colère. Cet ancien syndicaliste, connu pour son activité dans la région de Soissons (Hauts-de-France), a récemment reçu une visite… un peu spéciale. Comme le relate L’Union et Le Courrier picard, Karim Boudjema, qui se définit comme «sympathisant de la cause des Gilets jaunes» s’est vu notifier à son domicile, par deux policiers, un arrêté d’interdiction de manifester pris par le préfet. Le syndicaliste a dû signer un papier tendu par ces «deux policiers très courtois». Une manœuvre qu’il a qualifiée de «tentative d’intimidation» et de «coup de pression».
https://twitter.com/davduf/status/1186770872608145408
L’administrateur de la page Facebook «infos Gilets jaunes Soissons» comprend d’autant moins cette démarche qu’il assure, précise Le Courrier picard, n’avoir jamais enjoint à enfreindre la loi:
«Jamais je n’appelle à troubler l’ordre public et surtout, en dehors du 17 et 24 novembre et d’une fois cet été, je ne manifeste pas à Soissons et je ne porte jamais le gilet jaune.»