Marine Le Pen a reproché vendredi à Emmanuel Macron de se « laver les mains » sur la question du voile quand il dit que le voile dans l’espace public « ce n’est pas l’affaire de l’État ».
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« Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire. Dans les services publics, à l’école, c’est mon affaire », a déclaré le chef de l’État lors d’une visite à La Réunion, en s’en prenant aussi avec virulence au « communautarisme » et au voile « instrument de revendication et de séparatisme » dans « certains quartiers ».
Le président Emmanuel Macron, « c’est Ponce Pilate, il répond ‘je m’en lave les mains », a estimé sur France 2 la présidente du Rassemblement national, qui veut interdire le voile dans tout l’espace public.
M. Macron « n’est pas chef des services publics, il est président de la République. Il est garant de la préservation de la laïcité qui est […] un trésor français. Et dans le même temps il vient dire ‘il y a des quartiers entiers, il y a un islam politique qui, au travers du communautarisme, cherche à faire sécession avec la République’. Et à cela qu’est-ce qu’il apporte comme réponse ? Rien, je m’en lave les mains », a accusé la dirigeante d’extrême droite.
« C’est dans son esprit l’idéologie de la loi du plus fort, qu’il applique déjà en économie, qu’il applique déjà dans le domaine social », a estimé la cheffe du RN.
« Le voile est une arme utilisée par l’islam politique pour aller à l’encontre de tout ce à quoi nous croyons : la laïcité, la liberté, l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est une gigantesque régression à laquelle le président Emmanuel Macron oblige les Français à se soumettre », a ajouté la finaliste de la présidentielle en 2017.
« Il y a 30 ans les seules femmes qui portaient le voile c’était les vieilles Algériennes. Aujourd’hui, ça a changé de nature, sous la pression des Frères musulmans qui cherchent à voiler les femmes partout dans le monde », selon Marine Le Pen.