L’accord trouvé entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan sur le nord de la Syrie devrait mieux sécuriser la frontière syro-turque, contenant le flux des réfugiés qui auraient ainsi pu par la suite se diriger vers l’Europe, a indiqué le Kremlin.
L’accord russo-turc sur le retrait des forces kurdes de la zone frontalière du nord de la Syrie répond aux intérêts des pays européens, a déclaré jeudi 24 octobre le Kremlin par la voix de son porte-parole.
«Ceci répond également aux intérêts des Européens parce que la frontière est protégée des infiltrations terroristes, la sécurité de la Turquie est assurée et nous ne laissons ainsi pas passer les flux de réfugiés qui auraient pu par la suite se diriger vers l’Europe. De fait, l’Europe pourrait et devrait en être plutôt satisfaite», a indiqué Dmitri Peskov.
Interrogé sur la question de savoir si un pays avait pu faire prévaloir ses initiatives face à celles des autres dans le mémorandum russo-turc, le porte-parole a insisté sur le fait qu’il s’agissait du fruit d’efforts conjoints, car seule une décision acceptable pour tous est recevable dans cette situation.«Ceci devrait satisfaire les Kurdes, avant tout, les Syriens, car les gardes-frontière syriens se déploient à la frontière, disons que c’est un nouveau pas pour réaffirmer la souveraineté de l’État syrien», a-t-il poursuivi. Et d’ajouter que la Russie et la Turquie ont précisé dans le mémorandum que «le maintien de l’intégrité territoriale de la Syrie» était leur objectif principal.
Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont signé le 22 octobre à Sotchi un mémorandum qui prévoit le déploiement de la police militaire russe et des gardes-frontières syriens dans le nord de la Syrie.
À compter du 29 octobre, les Russes et les Turcs devront commencer à patrouiller une bande de 10 kilomètres de profondeur en territoire syrien.