Il est des études qui font transparaître les priorités des gouvernements

Il est des études qui font transparaître les priorités des gouvernements et, avec ses 114 indicateurs répartis en 12 «piliers», celle du Forum de Davos a clairement ce mérite.

Depuis le 24 octobre, les médias se saisissent des révélations du Figaro concernant la dégradation de l’état des chaussées en France, souligné par une étude suisse, ainsi que par le classement du Forum économique mondial (World Economic Forum –WEF). Mais c’est loin d’être le seul point que souligne l’organisation libérale dans l’édition 2019 de son classement mondial de la compétitivité.

En parcourant, dans les grandes lignes ce document de 666 pages, la France rattrape globalement son retard en matière de compétitivité. Après avoir «sécurisé» en 2018 son retour dans le top-20 des économies les plus compétitives, grâce à un bond de cinq places, l’Hexagone progresse cette année de deux nouvelles places, pour s’établir au 15e rang mondial sur 141 pays. Mais le pays n’arrive qu’à la 7e position parmi les 28 États membres de l’UE. Ce sont les Pays-Bas qui occupent dorénavant le premier rang, depuis la chute de l’Allemagne de quatre places au 7e rang mondial.

«La France figure dans le top 10 dans quatre piliers et dépasse la moyenne de l’OCDE dans 10 des 12 piliers», notent les analystes de l’organisation genevoise.

Les «piliers» sont pour Davos ces grandes thématiques couvrant des éléments socio-économiques généraux, dans lesquels on retrouve notamment la capacité d’innovation, le système financier, le dynamisme des entreprises ou encore les Institutions, la santé ou les infrastructures.

Points forts de la France: ses infrastructures (9e), son système financier (14e), la taille de son marché (9e) et son système de santé (7e). Notons toutefois que ce dernier ne se résume qu’à un seul indicateur: l’espérance de vie. Quant à la taille du marché, elle n’est évaluée qu’à l’aune du seul PIB et de la part que tiennent dans ce dernier les importations de biens et services. Espérance de vie et PIB, des éléments qui, par définition, évoluent lentement.