La première des deux demandes de remise en liberté du maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany a été acceptée ce lundi par la justice française, écrit l’AFP.
La cour d’appel de Paris a fait droit lundi à la première des deux demandes de remise en liberté du maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany, qui reste cependant détenu dans l’attente de l’examen d’un second recours après ses deux condamnations.
Ni l’élu, qui a refusé d’être extrait de sa cellule de la maison d’arrêt de la Santé, ni ses avocats n’étaient présents au délibéré. Pour que le maire de 71 ans, condamné pour fraude fiscale puis pour blanchiment aggravé, sorte de prison, les juges doivent accepter une deuxième demande de libération, dont la date d’audience n’est pas encore fixée.
Rappelons que mardi 22 octobre, Patrick Balkany s’est présenté dans le box de la cour d’appel de Paris pour demander «un peu d’humanité». «Je voudrais sortir le plus rapidement possible pour me soigner et rester avec mon épouse», avait-il alors résumé.
L’élu avait également invoqué son «âge» et son «état de santé», notamment son opération «d’une tumeur dans le dos» et des fragilités cardiaques.
Rappelons qu’une enquête visant les époux Balkany avait été ouverte en 2013 pour recel au fisc de plusieurs millions d’euros d’impôts sur le revenu et la fortune. L’avocat avait affirmé que Patrick Balkany devait son patrimoine à l’«immense fortune de son père» et non à l’argent public.
Le 13 septembre 2019, Patrick Balkany a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale, tandis que son épouse et première adjointe Isabelle Balkany avait écopé de trois ans de prison, mais le tribunal avait tenu compte de son état de santé, incompatible avec une mesure de détention.
Le même jour, Patrick Balkany a été emmené à la maison d’arrêt de la Santé, aussitôt après sa condamnation. Les médias avaient appris qu’il était logé dans «le quartier des VIP» avec télévision, téléphone fixe et frigo.
Le 18 octobre, Patrick Balkany a été condamné à cinq ans de prison ferme pour blanchiment, avec mandat de dépôt et 10 ans d’inégibilité. En même temps, il a été relaxé pour les faits de corruption passive. Isabelle Balkany a été condamnée à quatre ans de prison ferme, toujours sans mandat de dépôt, et 10 ans d’inégibilité.