Les militaires syriens assistés par les forces armées russes ont érigé en un mois un pont sur l’Euphrate à Deir ez-Zor

Les militaires syriens assistés par les forces armées russes ont érigé en un mois un pont sur l’Euphrate à Deir ez-Zor. Son inauguration a rassemblé plusieurs milliers de riverains des deux côtés du fleuve.

Plusieurs milliers de Syriens sont venus assister à l’inauguration d’un pont sur l’Euphrate à Deir ez-Zor (est de la Syrie), construit par les militaires syriens avec l’assistance des forces armées russes.

Ce pont flottant a été érigé en un mois. Il est composé de pontons qui  peuvent être soulevés ou abaissés en fonction du niveau de l’eau. Pour qu’il ne soit pas emporté par le courant qui atteint 5 m/s, il est attaché à la berge par des câbles en acier et est doté d’un système d’haubans.

Le conseiller des forces armées russes en Syrie, Ivan Poltev, a signalé que l’importance du pont n’était pas à sous-estimer.

«Le pont permettra d’établir une liaison normale entre le centre du pays et ses gouvernorats orientaux, d’améliorer la situation humanitaire et de contribuer au développement industriel de la région d’outre-Euphrate. En outre, il permettra au militaires syriens de transférer plus rapidement des forces vers l’est pour combattre les unités militaires disparates qui y restent», a signalé Ivan Poltev.

Il a ajouté que le taux de sécurité du pont était de 170% et qu’il avait ceci de particulier qu’il pouvait être déplacé en amont ou en aval, ce qui permettait de l’utiliser indépendamment des aléas fluviaux, en tout temps et toute saison.

Trois tentatives ont été nécessaires pour ériger un pont à cet endroit, à la place de celui détruit par les djihadistes en mai 2013, sa construction ayant été plusieurs fois ajournée.La Turquie a lancé le 9 octobre une offensive à l’est de l’Euphrate pour en chasser les milices kurdes syriennes des Unités de protection du peuple (YPG), qu’elle considère comme une organisation terroriste étroitement liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont signé le 22 octobre à Sotchi un mémorandum qui prévoit le déploiement de la police militaire russe et des gardes-frontières syriens dans le nord de la Syrie. Cet accord a mis fin à l’offensive turque.