La justice irakienne ne veut pas condamner les combattants européens de l’EI

Les autorités de l’Irak refusent de juger des combattants européens de l’Etat islamique (EI) en provenance des camps kurdes en Syrie, comme le demandent notamment la Belgique et les Pays-Bas.

 

« Notre loi ne le permet pas », déclare le ministre irakien des Affaires étrangères Mohammed Ali al-Hakim dans une interview accordée au quotidien néerlandais NRC Handelsblad. L’Irak ne récupérera et ne jugera que les combattants irakiens du groupe EI. « Nous assumons la responsabilité de nos citoyens, de leurs épouses et de leurs enfants », poursuit le ministre. D’après lui, les pays européens doivent faire de même.

« C’est ce que nous conseillons à ces pays », ajoute-t-il. Le ministre belge de l’Intérieur, Pieter De Crem (CD&V), avait plaidé début octobre pour l’organisation des procès des combattants étrangers dans la région où leurs crimes ont été commis. « Cela doit se dérouler en Irak », avait-il souligné. Le Danemark, la Norvège, la Suède, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni le souhaitent également. Mais l’Irak aurait clairement indiqué à une vingtaine de pays à la fin du mois de septembre, lors d’une réunion à New York, que ce n’était pas une option, assure Mohammed Ali al-Hakim. Depuis lors, le ministre a encore eu deux entretiens téléphoniques avec sept pays européens, écrit De Standaard mercredi. Le journal n’est toutefois pas en mesure de préciser si la Belgique participait à ces discussions.