La démission du Premier ministre libanais Saad Hariri a provoqué des scènes de liesse d’un bout à l’autre du pays du Cèdre, agité depuis le 17 octobre par une révolte populaire inédite contre sa classe politique, accusée d’avoir laissé sombrer le pays.
Saad Hariri a assuré avoir voulu répondre « à la volonté de nombreux Libanais qui sont descendus dans la rue pour réclamer le changement » et a appelé « tous les Libanais (…) à protéger la paix civile ».
La démission du Premier ministre, remise au président Michel Aoun, ouvre une ère d’incertitude tant les tractations politiques prennent du temps au Liban : le choix du gouvernement qui vient de démissionner avait nécessité huit mois de discussions entre les innombrables composantes de la vie politique et confessionnelle libanaise ; la nomination du président Aoun, deux ans et demi.