L’année 2019 a marqué l’anniversaire du bombardement de la Yougoslavie par l’Otan

Le 24 mars 1999, l’Otan a commencé à bombarder la Yougoslavie. Vingt ans plus tard, un sondage Ifop pour Sputnik.Opinion révèle que seulement 26% des Américains est au courant de ce fait tandis que plus d’une moitié des sondés avoue l’ignorer totalement.

L’année 2019 a marqué l’anniversaire du bombardement de la Yougoslavie par l’Otan, lequel a commencé le 24 mars 1999 et a duré 78 jours. Un sondage Ifop pour Sputnik.Opinion révèle que la population américaine ignore largement ce fait.

Les sondés devait répondre à la question de savoir s’ils avaient lu ou entendu dire qu’en 1999, une coalition de pays de l’Otan comprenant les États-Unis, la France, l’Allemagne, et d’autres avait mené des bombardements aériens en Yougoslavie, un pays européen, pendant environ 80 jours.Seul 26% des Américains a déclaré être au courant, plus d’une moitié a dit ne rien en savoir. Un quart des personnes interrogées a hésité à donner une réponse.

Le sondage a été réalisé du 2 au 15 octobre par l’Institut français d’opinion publique auprès de 1.001 Américains. Cette étude est représentative de la population selon les critères de sexe, d’âge et de répartition géographique. La marge d’erreur est de 3,1% pour un intervalle de confiance de 95%.

En 1999, la confrontation armée entre les séparatistes albanais de l’Armée de libération du Kosovo et la police serbe avait abouti aux bombardements par l’Otan de la République fédérale de Yougoslavie (comprenant à l’époque la Serbie et le Monténégro). Les frappes aériennes de l’Otan s’étaient poursuivies du 24 mars jusqu’au 10 juin. Le nombre exact de victimes est inconnu. Selon les estimations des autorités serbes, ces bombardements avaient fait environ 2.500 morts, dont 89 enfants. Quelque 12.500 personnes avaient été blessées. L’estimation des dommages matériels varie entre 30 et 100 milliards de dollars, selon les sources.

L’opération militaire avait été lancée sans l’approbation du Conseil de sécurité de l’Onu, sur la base d’affirmations des pays occidentaux selon lesquelles les autorités yougoslaves se seraient livrées à des purges ethniques, créant ainsi une catastrophe humanitaire.