Une violente altercation a eu lieu dans le métro Châtelet, à Paris, lundi 28 octobre, entre des agents de sécurité et un homme qui filmait une intervention. Après la diffusion d’une vidéo des faits sur les réseaux sociaux, la RATP a annoncé l’ouverture d’une enquête.
La RATP a annoncé avoir ouvert une enquête interne après la publication d’une altercation entre un homme et des agents du groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR), informe Le Parisien. Des agents de la RATP avaient bousculé l’individu, qui filmait un contrôle dans les couloirs du métro Châtelet, à Paris.
Lundi, vers 15 heures, Adel sort du RER et se dirige vers le métro lorsqu’il voit un homme entouré d’agents de sécurité. «L’homme qui se faisait contrôler se plaignait de se faire contrôler plusieurs fois par les mêmes personnes depuis deux semaines. Il demandait de le laisser partir au travail, ce qui a mené à une interpellation violente. Je suis arrivé en cours de route et j’ai décidé de filmer», explique-t-il sur Twitter.
Je viens de me faire agresser par la sécurité RATP pour avoir filmé une interpellation violente de la police suite à un contrôle au faciès d’une personne noire.
On m’a poussé, insulté alors que j’étais en règle et parfaitement dans mon droit
Filmer les forces de police est LEGAL. pic.twitter.com/r4IbNSCwZf— 🌿 (@psykokwaq) October 28, 2019
Les images montrent ensuite des agents interpeller Adel et contrôler son identité.
«Ça sert à quoi? Tu n’as pas de vie? Tu n’as pas de travail? Tu n’as pas de maison […]. Y en a marre des gens comme toi, d’accord?! […] Tu n’as pas de vie, tu filmes. Tu ne sais même pas ce que tu filmes. Tu ne connais même pas l’histoire, tu n’es au courant de rien», lui lance l’un d’entre eux.
Les agents le poussent alors à quitter le métro en le bousculant. «Monsieur, sortez, on a le droit de vous mettre dehors», répètent-ils, avant de jeter sa carte de transport par terre.
La RATP a indiqué que des mesures avaient déjà été prises sur base de la vidéo diffusée. Les agents concernés feront l’objet de procédures disciplinaires, rapporte Le Parisien.