Jeudi, le 31 octobre, le réseau social Facebook a suibi une des avocats américains, l’accusant de discrimination contre les femmes et les personnes âgées dans l’accès à certaines publicités, notamment pour des prêts, investissements et autres services financiers.
La plaignante, une femme de 54 ans, considère que le géant des réseaux sociaux permet aux annonceurs d’utiliser ses outils de ciblage publicitaire pour exclure certaines catégories de population. Deux cabinets ont déposé plainte devant une cour fédérale de San Francisco et vont demander au juge le statut de recours collectif. « Les femmes et les personnes âgées ont droit à des services complets et identiques de la part d’entreprises comme Facebook et les sociétés de services financiers qui font leur publicité sur la plateforme de Facebook », a déclaré l’avocat Matthew Handley dans un communiqué. Facebook a indiqué examiner la plainte. « Nous avons mis en place des changements importants dans la façon dont sont gérés les logements, emplois et crédits sur Facebook et nous continuons à travailler pour empêcher de potentiels abus », a réagi une porte-parole du groupe californien auprès de l’AFP.
En mars, Facebook avait annoncé qu’il allait changer sa gestion des publicités ciblant les minorités et les populations économiquement fragiles dans les domaines du logement, du crédit ou de l’emploi, mettant ainsi fin à des poursuites engagées par des organisations de défense des droits civiques aux États-Unis. « Il y a une longue tradition de discrimination dans le domaine du logement, de l’emploi et du crédit, et ce comportement toxique ne devrait pas être perpétué à travers des publicités de Facebook », avait alors assuré la numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg. Une des mesures prise était d’interdire à quiconque souhaitant faire de la publicité dans un de ces trois domaines de cibler par catégorie d’âge, de genre ou de code postal.