Six personnes ont été blessées dont une grièvement jeudi soir dans une fusillade dans un bar de Marseille, victimes d’un homme armé d’un fusil à pompe, a appris l’AFP de sources concordantes.
Le soir de Noël 2017 un homme de 26 ans avait perdu la vie dans ce même bar du quartier de la Calade, le Terminus, dans le 15e arrondissement, tué par balles dans le cadre d’un règlement de comptes, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux.
La fusillade de jeudi soir a eu lieu vers 20h45, après qu’un homme eut fait irruption et ouvert le feu dans le bar, pour une raison encore inconnue, a-t-on précisé de source policière, confirmant une information initiale de La Provence.
L’agresseur, arrivé en moto, a aussitôt pris la fuite. Sept étuis de calibre 12 ont été retrouvés sur les lieux, a précisé le procureur.
Un seul des blessés est gravement touché mais son pronostic vital n’est pas engagé, soulignait-on du côté des marins-pompiers de Marseille.Il n’est pour l’instant pas possible d’affirmer que le blessé grave était visé spécifiquement par le tireur, a insisté M. Tarabeux, en soulignant que l’enquête a été confiée à la police judiciaire.
Depuis le début de l’année, dix personnes ont été tuées dans des règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône, dont sept à Marseille. Le dernier remontait à dimanche soir, dans le 13e arrondissement.
Mercredi soir un adolescent de 17 ans a perdu la vie, près de la gare St Charles, victime d’un tir de pistolet de petit calibre en pleine poitrine. Si la victime était connue pour vols avec violence et trafic de stupéfiants, cet événement n’est pas perçu comme règlement de compte par les enquêteurs, qui envisagent plutôt un «deal» qui aurait mal tourné.
Dans un communiqué la sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône Samia Ghali, ex-maire des 15e et 16e arrondissements, a regretté que «Marseille (se soit) comme habituée à entendre le sifflement des balles» et que «la société dans son ensemble» soit comme «anesthésiée». «Le plus bouleversant dans ces annonces, c’est le silence, l’absence d’émoi et de dispositions politiques qu’elles génèrent», a-t-elle insisté.