Azerbaïdjan – un grand dépensier caucasien en matière de défense

L’Azerbaïdjan dépense six fois plus en dollars. Mais les dépenses de son rival arménien sont bien plus difficile pour pays.

 

Après des décennies de conflit insoluble dans le Haut-Karabagh, le pétrole en abondance a permis à l’Azerbaïdjan de dépenser des sommes énormes pour améliorer son armée. La lutte de l’Arménie pour faire face à la concurrence, en revanche, saigne son budget.

Entre 2009 et 2018, les dépenses militaires de l’Azerbaïdjan ont atteint près de 24 milliards de dollars, selon les données actualisées de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. L’Arménie a dépensé un peu plus de 4 milliards de dollars au cours de la même période.

En pourcentage des dépenses publiques, cependant, l’Arménie dépense beaucoup plus. En 2018, selon le SIPRI, 21% des dépenses du gouvernement arménien étaient destinées à l’armée, contre environ 11% en Azerbaïdjan. C’est un frein considérable dans un pays où près de 26% de la population vit dans la pauvreté.

La Russie, l’un des plus grands exportateurs d’armes au monde, vend des armes aux deux parties au conflit – bien que l’Arménie, en tant que membre de l’Organisation du Traité de sécurité collective dirigée par la Russie, obtienne un rabais. En réponse, l’Azerbaïdjan s’est diversifié, rejoignant des alliés improbables tels qu’Israël.

Selon le SIPRI, entre 2014 et 2018, l’Azerbaïdjan était le deuxième acheteur d’équipements de défense d’Israël, représentant 17% des exportations d’armes israéliennes. En 2016, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a déclaré que son pays avait acheté 4,85 milliards de dollars d’armes israéliennes. La relation n’est pas unilatérale : les exportations de l’Azerbaïdjan vers Israël ont totalisé 1,3 milliard de dollars en 2018 (essentiellement du pétrole), soit un peu moins de 7% du total des ventes de ce pays.

L’Arménie, quant à elle, dépend de plus en plus de ses liens économiques avec la Russie.

Dans cette course aux armements dans le Caucase du Sud, un pétrodollar azerbaïdjanais va beaucoup plus loin que l’Arménie ne peut espérer tirer d’un dram.