Reconnaissable à son manteau rouge vif, la célèbre actrice Jane Fonda a été arrêtée pour la quatrième fois en un mois vendredi à Washington, après une nouvelle manifestation pour protester contre l’immobilisme des responsables politiques face aux dangers du changement climatique.
«Cette fois je vais peut-être passer la nuit en prison mais ça me va», assure l’actrice et militante aux nombreux journalistes venus voir la police lui enfiler un collier de serrage en plastique.
«J’ai 81 ans, je n’ai peur de rien», plaisante-t-elle, rappelant que ce n’est pas sa première arrestation.
Avec une trentaine de militants ainsi que les actrices Rosanna Arquette (Pulp Fiction) et Catherine Keener (Get Out) comme invitées vedettes, elle s’est assise en chantant dans le hall d’entrée d’un bâtiment administratif du Congrès où le droit de manifester est interdit, attendant que les agents, désormais habitués, interviennent et l’amènent au poste de police.
Icône du cinéma devenue depuis les années 1970 une militante pacifiste et féministe, elle s’est engagée à bientôt 82 ans dans le mouvement de désobéissance civile inspirée par la jeune Suédoise Greta Thunberg.
«J’ai été inspirée par Greta Thunberg et les jeunes étudiants grévistes du monde entier», explique-t-elle, revendiquant le «privilège» donné par sa notoriété pour rappeler «que nous faisons face à une crise qui pourrait déterminer si nos enfants et nos petits-enfants auront un avenir».
Et il est urgent d’agir, assure celle qui est allée jusqu’au Vietnam en 1972 pour manifester contre la guerre, un épisode qui lui a valu le surnom de «Hanoï Jane».