Pour Trump, la procédure en destitution lui assurera une « majorité en colère »

La meilleure défense, c’est l’attaque: Donald Trump a affirmé dans un meeting que la procédure en destitution lancée par les démocrates lui ferait obtenir une « majorité en colère » à l’élection présidentielle de 2020.

 

« Nous n’avons jamais eu autant de soutien qu’actuellement », a déclaré le président républicain devant des milliers de partisans enthousiastes dans une salle bondée à Tupelo, dans l’Etat conservateur du Mississippi (sud-est), représentatif du coeur de son électorat.

La dernière moyenne des sondages lui accorde pourtant 40,9% d’approbation parmi les Américains. Mais le dirigeant estime indispensable de galvaniser le noyau dur de sa base électorale pour avoir des chances de réélection en novembre prochain.

La procédure d' »impeachment » mise en oeuvre par la majorité démocrate de la Chambre des représentants est une « attaque contre la démocratie elle-même », a-t-il tempêté. « Mais je vous le dis, les républicains sont vraiment forts », et s’octroieront « une majorité en colère ».

Ce meeting est le premier du chef de l’Etat depuis le vote jeudi de la majorité démocrate ouvrant la voie à une destitution.

Combatif, il avait déjà répondu vendredi que les démocrates seraient les premiers à payer le prix, dans les urnes, d’une procédure lancée contre lui qu’il considère comme un « affront » qui galvanise sa base « comme jamais ».

Les Américains « observent et voient d’eux-mêmes à quel point cette procédure est injuste », avait aussi tweeté le milliardaire, qui affirme avoir eu une conduite « irréprochable » dans l’affaire ukrainienne à l’origine du scandale.

Les chefs démocrates au Congrès « tentent d’achever le parti républicain », a-t-il poursuivi. « Cela n’arrivera jamais, nous reprendrons la Chambre » des représentants, aujourd’hui seule branche du pouvoir à majorité démocrate face à la Maison Blanche et au Sénat républicains.

Après un vote crucial de la Chambre jeudi, qui a clairement rapproché la menace de sa mise en accusation –« impeachment » en anglais– mais a montré des républicains faisant bloc autour de lui, l’ancien homme d’affaires se montre offensif.