Alors qu’une nouvelle manifestation anti-pouvoir doit avoir lieu dimanche après-midi à Beyrouth, des milliers de Libanais ont défilé dans la matinée à Baada, au sud de la capitale, en soutien au président Michel Aoun.
À Baabda, petite ville située au sud-est de Beyrouth, plusieurs milliers de Libanais se sont rassemblées dans la matinée du dimanche 3 novembre ,brandissant des drapeaux et les étendards orange aux couleurs du parti du président libanais Michel Aoun. La foule compacte s’étalait sur près de deux kilomètres sur la route menant au palais présidentiel.
« J’appelle tout le monde à l’union », a lancé le chef de l’État de 84 ans dans une courte allocution à l’intérieur du palais, retransmise sur des écrans et reprise par les télévisions, s’adressant à ses partisans mais aussi aux contestataires, refusant de voir se dérouler « une manifestation contre une autre manifestation ».
« Nous avons mis en place une feuille de route » pour lutter contre la corruption, redresser l’économie et établir un État civil, a rappelé le président vêtu d’un cardigan bleu marin sur une chemise au col ouvert, avertissant que ce ne sont pas des réformes « faciles à concrétiser ».
Ce rassemblement en soutien à Michel Aoun a eu lieu dans un contexte de remise en question du chef d’État, confronté depuis plus de deux semaines à un soulèvement populaire inédit contre l’ensemble de la classe dirigeante.
Des manifestations anti-pouvoir sont, elles, prévues dans l’après-midi au cœur de Beyrouth, sur la place des Martyrs, épicentre de la contestation depuis le 17 octobre : les protestataires y réclament « la chute du régime » et fustigent des dirigeants politiques jugés corrompus et incompétents.