L’Iran a annoncé avoir mis au point en deux mois deux nouveaux modèles de centrifugeuses avancées, dont l’un commence à être testé. L’un de ces prototypes, appelé IR-9, devrait être 50 fois plus puissant que le modèle de première génération.
La capacité du prototype de la nouvelle centrifugeuse iranienne (IR-9) sera 50 fois supérieure à son équivalent de première génération (IR-1), seul modèle autorisé par l’accord de Vienne, a annoncé Ali Akbar Salehi, vice-président de la République islamique et chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).
«Nos scientifiques travaillent sur un prototype appelé IR-9, qui fonctionne 50 fois plus vite que les IR-1», a déclaré Salehi, ajoutant que l’Iran disposait de 16 types de centrifugeuses de nouvelle génération.
Ce pays a annoncé produire désormais 5 kg d’uranium enrichi par jour, plus de dix fois plus qu’il y a deux mois, lorsqu’il s’était affranchi d’un certain nombre de restrictions imposées sur son programme nucléaire.
Le 26 septembre, l’OIEA a indiqué que l’Iran avait lancé le processus d’enrichissement d’uranium dans ses centrifugeuses avancées.
Par un accord conclu à Vienne en juillet 2015 avec le Groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), Téhéran a accepté de réduire ses activités nucléaires – afin de garantir leur caractère exclusivement civil – en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales asphyxiant son économie.En riposte au retrait unilatéral des États-Unis de ce pacte en mai 2018 et au rétablissement de lourdes sanctions américaines la privant des bénéfices économiques escomptés, la République islamique a commencé en mai 2019 à revenir sur certains de ses engagements.
Elle produit ainsi de l’uranium enrichi à un taux supérieur à la limite de 3,67% prévue par l’accord de 2015 et ne respecte plus la limite de 300 kilos imposée à ses stocks d’uranium faiblement enrichi.