Démission du gouvernement jordanien

Le gouvernement jordanien a démissionné lundi à quelques jours d’un remaniement attendu dans ce pays embourbé dans les difficultés économiques, rapporte l’agence officielle Petra.

Ce remaniement sera le quatrième depuis l’entrée en fonction du Premier ministre Omar al-Razzaz l’année dernière et le deuxième en six mois.

Razzaz « a demandé à ses ministres de lui soumettre leur démission lundi pour ouvrir la voie à un remaniement dans les prochains jours », a précisé l’agence Petra.

Un remaniement « nécessaire », selon Razzaz, « pour faire face aux défis de la période à venir ».

Une source officielle s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a indiqué que le roi Abdallah II avait donné au gouvernement « jusqu’à la fin de l’année pour présenter des réformes économiques ».

Razzaz, un économiste formé à Harvard, a écopé de la lourde tâche d’introduire une série de mesures d’austérité visant à réduire la dette publique en échange d’un prêt de plusieurs centaines de millions d’euros du Fonds monétaire international (FMI) accordé en 2016.

La Jordanie, dont la stabilité est vue comme vitale au Moyen-Orient, accueille 1,3 million de réfugiés venus de la Syrie voisine en guerre.

Dépourvu de ressources naturelles et très dépendant d’aides étrangères, le royaume fait face à un taux de chômage de 18,5 % et 20 % de la population vit à la limite du seuil de pauvreté.