La nouvelle génération de présidents de parti devra se parler pour préparer l’avenir de la Belgique, estime le leader des centistes belges, Maxime Prévot.
Dans le camp francophone, l’homme politique appelle à se mettre en ordre de marche pour l’échéance institutionnelle de 2024. Dans les semaines qui viennent, tous les partis francophones, à l’exception du PTB, auront renouvelé leur dirigeant. « Nous aurons une nouvelle génération qui sera mise en orbite. Qu’elle se rencontre! On sait que 2024 -les Flamands l’ont annoncé- sera un rendez-vous institutionnel. Arrêtons de nous faire avoir en n’ayant rien préparé », a expliqué M. Prévot sur LN24.
A ses yeux, les partis francophones ne doivent pas avoir peur d’un nouveau chantier institutionnel dès lors qu’il permet au pays de mieux fonctionner. Le président des centristes plaide pour une refédéralisation de certaines compétences, alors qu’en Flandre c’est en général la thèse inverse qui domine. Il en veut pour preuve le trop grand nombre de ministres qui doivent se rencontrer pour régler certains problèmes en matière de santé ou de mobilité. « Je suis un peu lassé de ce leitmotiv selon lequel les francophones ne sont demandeurs de rien. Moi, je suis demandeur d’un État qui fonctionne, d’un État qui dépense moins pour toutes ces strates ministérielles différentes. Je suis demandeur que l’on puisse réfléchir à des ajustements institutionnels, y compris à la refédéralisation de certaines compétences pour que la politique publique soit plus efficace », a dit M. Prévot.
Le cdH n’entend toujours pas monter dans un gouvernement parce qu’il n’y serait de toute façon pas indispensable avec ses 5 députés. Mais il rappelle qu’il est prêt à participer à toute solution qui permettrait de garantir « la stabilité du pays » et favoriser son « essor socio-économique ». « Il y a des scénarios qui présentent une majorité parfois très courte (une majorité arc-en-ciel ne tiendrait qu’à un siège). S’il faut des réformes indispensables pour sortir de la crise, garantir un pays en état de marche et la stabilité de l’État, nous pourrions apporter positivement notre soutien sur base de débats que nous aurions eus au préalable et de balises sur lesquelles on aurait pu s’entendre », a-t-il affirmé. Le cdH ne figure toutefois pas dans la liste des partis que consultera l’informateur Paul Magnette.