Suite au voyage d’Emmanuel Macron en Chine, les experts de ce pays participeront à la rénovation de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a annoncé mercredi un média d’Etat chinois, après la signature d’un accord entre les gouvernements des deux pays durant la visite du président français Emmanuel Macron.
Le 15 avril 2019, un incendie avait ravagé la charpente en bois du monument, un des plus visités d’Europe. La flèche s’était effondrée et une bonne partie du toit avait été réduite en cendres, créant une vague d’émotion mondiale. La nouvelle avait choqué nombre de Chinois: ceux ayant fait leurs études en France, mais aussi une grande partie de la population, le roman « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo étant immensément connu dans le pays asiatique. « La Chine et la France détermineront en 2020 le thème, les modalités et les experts chinois à sélectionner pour cette collaboration », a indiqué l’agence de presse Chine nouvelle. « Ceux-ci seront envoyés au plus vite rejoindre les équipes françaises, afin qu’ils participent ensemble au travail de rénovation sur le terrain. » L’agence cite un accord signé mercredi entre le directeur du Bureau du patrimoine culturel national, Liu Yuzhu, et le ministre français de la Culture, Franck Riester, en présence d’Emmanuel Macron et du président chinois Xi Jinping. Aucune précision n’a été apportée sur le rôle exact que pourront jouer ces experts chinois. « La Chine a accumulé une riche expérience en matière de protection des vestiges culturels et de coopération internationale », a déclaré Liu Yuzhu dans un communiqué publié sur le site internet de son institution. « Ce projet élargira considérablement les horizons de la coopération sino-française en matière de patrimoine culturel », a-t-il renchéri, saluant en Notre-Dame un « joyau exceptionnel de la civilisation humaine ». La consolidation de la cathédrale progresse lentement près de sept mois après l’incendie. Mais son architecte en chef a estimé en octobre que le délai de cinq ans pour sa reconstruction pouvait être maintenu. Paris et Pékin ont également annoncé des « échanges techniques et scientifiques » et des « formations » autour de la conservation des célèbres guerriers et chevaux en terre cuite de l’Armée enterrée du premier empereur de Chine, située à Xi’an (centre), selon le Bureau du patrimoine culturel national.