Des campements de migrants évacués du nord-est de Paris

Ce quartier est devenu peu à peu difficile à gérer. C’est pourquoi les autorités de la capitale française ont lancé une importante opération d’évacuation de deux campements regroupant entre 600 et 1 200 migrants dans le nord-est de Paris.

L’évacuation de deux camps aux abords du périphérique parisien, partiellement paralysé pour l’opération, à cheval sur la porte de la Chapelle et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a démarré vers 6 heures, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse. Environ 600 policiers étaient mobilisés pour cette évacuation d’une ampleur inédite depuis plus d’un an dans la capitale et qui se déroulait dans le calme, sous la pluie.

L’opération intervient au lendemain de l’« engagement » pris par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, sur le fond du durcissement de la rhétorique sur la politique migratoire.

Le ministre a assuré mercredi, lors des annonces gouvernementales sur l’immigration, que les campements du Nord-Est parisien allaient être évacués « d’ici la fin de l’année ». Sur les quelque 1 500 à 3 000 exilés qui vivent dans des tentes sous les pots d’échappement du périphérique et de l’autoroute A1, moins de la moitié, soit 600 à 1 200 personnes, devaient être évacués et mis à l’abri dans des centres d’accueil ou des gymnases aux quatre coins de l’Île-de-France. L’autre partie, qui se trouve sur le camp voisin de la porte d’Aubervilliers, doit faire l’objet d’une prochaine opération similaire.