Moscou vise les JO-2020, en démentant avoir manipulé des données antidopage et

Selon le ministère russe des Sports, son Etat n’a pas manipulé de données sur le dopage, comme l’en accusent les agences antidopage, et ne devrait donc pas être exclue des JO-2020.

« Rien n’a été supprimé, nos experts affirment qu’il n’y a rien eu de tel. Les manipulations dont le chef de (l’agence antidopage russe) Rusada (Youri) Ganous parlent n’existent pas », a déclaré le ministre Pavel Kolobkov, selon les agences russes.

« Il y a un problème technique lié au fonctionnement même du système, très bientôt lors d’une réunion d’experts informatiques tout cela sera expliqué », a-t-il ajouté, comme le dit Ria Novosti.

Le haut responsable a également précisé que la Russie prévoit l’envoi de 400 sportifs russes aux Jeux olympiques de Tokyo l’été prochain alors que le pays risque une exclusion de la compétition.

Rappelons que l’Agence mondiale antidopage (AMA) a indiqué fin octobre qu’elle espérait se prononcer d’ici la fin de l’année sur d’éventuelles sanctions contre la Russie, soupçonnée d’avoir falsifié les données électroniques de l’ancien laboratoire de Moscou, au coeur d’un scandale de dopage d’Etat.

Le chef de l’antidopage russe, Youri Ganous a pour sa part à de multiples reprises accusé les autorités de son pays d’être responsables de ces falsifications, massives et évidentes selon lui, sans doute pour protéger des sportifs qui autrement auraient été convaincus de triche.

Il a lancé sa dernière charge en date mercredi à la conférence internationale de l’AMA en Pologne, en dénonçant « une crise provoquée par les actions destructrices et irresponsables des autorités sportives » russes.

En septembre, l’AMA avait demandé à la Russie de s’expliquer sur des « incohérences » dans les données antidopage électroniques de l’ancien laboratoire de Moscou, laissant supposer une manipulation.

Or, la transmission de ces données début 2018, un geste de transparence, devait marquer le retour à une relation de confiance, après le scandale lié au dopage institutionnel qui a sévi dans le pays de 2011 à 2015 avec l’aide du dit laboratoire.

La Russie a déjà été bannie de plusieurs compétitions internationales ces dernières années en raison d’un scandale de dopage institutionnel.

Seuls quelques athlètes russes avaient été ainsi invités aux Jeux 2018 de Pyeongchang, mais ils n’avaient pu participer que sous le drapeau neutre.