Prié de s’exprimer sur la déclaration de Macron quant à la «mort cérébrale» de l’Otan, le Kremlin a expliqué que les responsables russes n’étaient pas «des médecins légistes» pour décider quelles parties du «corps [de l’Otan étaient] en état comateux», Moscou ayant toujours vu l’Alliance comme «un instrument de confrontation, voire d’agression».
Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a commenté la déclaration d’Emmanuel Macron qui a affirmé, dans une interview à The Economist publiée jeudi 7 novembre, que l’Otan était en état de «mort cérébrale».
«Si l’Otan est morte ou vivante et quelles sont les parties de son corps en état comateux, ce n’est pas à nous de le décider, nous ne sommes pas des médecins légistes», a souligné Dmitri Peskov.
Dans ce contexte, il a rappelé que l’Otan avait été initialement mise en place comme un instrument de confrontation.
«Disons que l’Alliance a été étudiée pour des objectifs de confrontation. Par conséquent, nous n’avons jamais été enclins à exagérer son rôle dans la garantie de la sécurité globale et européenne, de la stabilité, puisque c’est un instrument de confrontation, d’affrontement, voire d’agression. Telle est notre attitude envers l’Otan», a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait remarquer pour sa part que si le Président de la République «sentait que ce diagnostic était manifeste, il avait pleinement le droit de l’énoncer».