Les principales forces politiques irakiennes se sont accordées pour maintenir les autorités en place et en finir avec la contestation, quitte à recourir à la force, ont indiqué samedi sous le couvert de l’anonymat deux hauts responsables politiques.
Selon l’un d’eux, cet accord est intervenu après des réunions à Najaf, ville sainte chiite du Sud, sous l’égide du général Qassem Soleimani, commandant des forces chargées des opérations extérieures de l’armée idéologique iranienne.
Après trois semaines d’un mouvement de contestation inédit paralysant ces derniers jours une partie du pays, les principaux blocs politiques ont finalement décidé de conserver au pouvoir le Premier ministre Adel Abdel Mahdi, un temps sur la sellette.
Ceux qui avaient poussé à son départ, en tête desquels le versatile leader chiite Moqtada Sadr, ont récemment fait volte-face.
« Les forces politiques se sont mises d’accord pour maintenir le Premier ministre Adel Abdel Mahdi et conserver le pouvoir tout en concédant des réformes, notamment dans la lutte contre la corruption, et des amendements constitutionnels », détaille un des responsables sous le couvert de l’anonymat.
Cet accord pourrait se traduire en actes lors d’une nouvelle séance prévue dans l’après-midi au Parlement, jusqu’ici paralysé par les divisions entre blocs parlementaires.