Même si elle n’a pas «de difficultés à attirer les candidats», la DGSI a lancé une campagne de recrutement inhabituelle pour la maison, marquée par la médiatisation, soulignant qu’il y avait «de la place pour tout le monde, pour tous les profils».
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) prévoit de recruter 1.200 nouveaux employés d’ici à 2022-2024. C’est ce qu’elle a fait savoir ce vendredi 8 novembre en lançant une campagne de recrutement. Et celle-ci est marquée par un signe inhabituel: la médiatisation, avec compte sur le réseau social professionnel LinkedIn estampillé DGSI, vidéo sur la page du ministère de l’Intérieur et partenariat avec des pôles universitaires, des écoles supérieures et Pôle Emploi.
«Le métier du renseignement n’est pas réservé aux autres», a déclaré le directeur de la DGSI, Nicolas Lerner, lors d’une allocution au siège de la Direction.
Il a relevé dans ce contexte la «concurrence avec des entreprises privées», soulignant que sa Direction n’était pas la seule à recruter.
«Nous n’avons pas de difficultés à attirer les candidats. Le constat que nous faisons est qu’un certain nombre de nos métiers, de nos attentes sont aujourd’hui mal perçus par les candidats potentiels», a-t-il expliqué.
Pour faire face à la vague d’attentats qui déferle sur la France et l’ensemble du monde, la DGSI a augmenté ses effectifs sur décision des gouvernements successifs. Ainsi, si en 2014, elle était forte de 3.200 personnes, elle en compte actuellement 4.300. Un nombre qu’il est prévu de porter à 5.500 à l’horizon 2022-2024.
«La DGSI est un service actif de police nationale et a vocation à le rester. Une part significative des recrutements supplémentaires a vocation à concerner des policiers de tout corps et de tout grade», a encore souligné Nicolas Lerner.
Il a précisé que la Direction avait la ferme intention de diversifier les profils recrutés.
«Il y a de la place pour tout le monde, pour tous les profils», a-t-il indiqué.
Nicolas Lerner a toutefois fait remarquer que cette nouvelle approche du recrutement ne viendrait pas bouleverser les principes fondamentaux de la DGSI, dont les personnels sont habilités «secret défense» et font l’objet de contrôles de sécurité tout au long de leur parcours au sein de l’établissement.