La question de l’état de santé du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, actuellement détenu au Royaume-Uni, a été de nouveau abordée, cette fois par son père, qui s’inquiète du fait que son fils puisse mourir en prison.
Tandis que Julian Assange attend son procès, détenu au Royaume-Uni, son père a affirmé vendredi 8 novembre à Genève que son fils «risquait de mourir en prison». John Shipton a déclaré à des journalistes qu’il avait vu son fils deux jours auparavant «pendant les deux heures auxquelles» il a droit».
«Julian risque de mourir en prison après neuf ans de persécution pour avoir révélé la vérité sur des crimes de guerre», a-t-il martelé.
«Son état d’esprit ne semble pas diminué, mais il est très maigre», a témoigné son père, cité par l’AFP. «Il s’est animé après une heure passée ensemble, mais quand vous arrivez, il a la tête baissée, tout à fait déprimé.»
M.Shipton a estimé injuste de condamner quelqu’un pour avoir révélé des crimes.
«Dans tous les pays que je connais, en Suède, au Royaume Uni, en Australie et aux États-Unis, c’est un crime de dissimuler des crimes», a-t-il dit. «Vous ne pouvez pas être jeté en prison pour les avoir dénoncés […] C’est vraiment obscène.»
La semaine dernière, le rapporteur de l’Onu sur la Torture, Nils Melzer, avait fait part de son inquiétude sur l’état de santé de M.Assange, affirmant que «sa vie était désormais en danger» et que le traitement infligé à lui «pourrait bientôt lui coûter la vie». Selon lui, «la détérioration continue de la santé de Julian Assange depuis son arrestation et sa détention au début de cette année».
Julian Assange s’était réfugié depuis 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres et a fini par être interpellé par la police britannique. Le 1er mai, il a été condamné à 11,5 mois de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire.
Or, cela ne pourrait être que le début d’un long calvaire pour l’Australien qui avait diffusé, via son projet WikiLeaks, des centaines de milliers de documents confidentiels américains. Incarcéré à Londres, Julian Assange attend une audience en février 2020 qui pourrait mener à son extradition vers les États-Unis où il encourt jusqu’à 175 ans de prison.