La Grèce souhaite renforcer ses relations avec la Chine

L’Etat européen pense au renforcement des relations avec le géant asiatique et à la création d’un avenir commun meilleur, a déclaré le ministre grec du Développement et des Investissements, Adonis Georgiadis, dans une interview accordée à l’agence chinoise Xinhua.

Le haut responsable a évoqué le « patrimoine culturel » des deux Etats, « représentant des civilisations anciennes en Occident et en Orient ».

Beijing a soutenu Athènes au cours des années difficiles marquées par une crise de la dette qui a amené le pays méditerranéen au bord du défaut de paiement, a-t-il rappelé.

En cette ère post-plan de sauvetage, la Grèce espère que la Chine demeurera à ses côtés en tant que partenaire, a-t-il affirmé, en observant qu’elle était devenue ces dernières années l’un des plus grands investisseurs dans son pays.

Selon le ministère chinois du Commerce, le volume des échanges commerciaux sino-grecs a atteint 7,06 milliards de dollars en 2018. Au cours des neuf premiers mois de cette année, ils ont atteint 6,35 milliards de dollars, soit +21,4% en glissement annuel.

A ce jour, les investissements chinois en Grèce ont dépassé les deux milliards de dollars, créant plus de 3.000 emplois directs dans le pays. Les données montrent que ces investissements se concentrent principalement dans les infrastructures, l’énergie et l’immobilier.

Parlant du port athénien du Pirée, projet phare de cette collaboration bilatérale, Adonis Georgiadis se dit confiant dans l’épanouissement de la coopération.

En 2016, l’armateur chinois Cosco a acquis une participation majoritaire dans l’Autorité du port du Pirée, alors en difficulté. Sa filiale grecque avait déjà commencé à prendre en charge ses terminaux à conteneurs en 2009, faisant passer le nombre de conteneurs traités de 880.000 EVP (équivalent vingt pieds) en 2010 à 4,9 millions d’EVP en 2018, se classant au deuxième rang des ports méditerranéens.

L’image du plus grand port grec a changé ces dernières années, s’est félicité M. Georgiadis.

« Ces investissements progresseront ultérieurement et la volonté de notre gouvernement est d’aider à ce que les investissements de Cosco soient beaucoup plus grands, au profit des peuples grec et chinois », a-t-il assuré.

Par ailleurs, les deux pays ont convenu d’investir dans les énergies renouvelables, la logistique et les infrastructures, a poursuivi le ministre, avant d’ajouter que ces investissements profiteront à l’économie grecque et renforceront les liens entre la Grèce et la Chine.

M. Georgiadis s’est dit « très confiant » dans un avenir meilleur pour la Grèce, un avenir dans lequel le gouvernement grec entend « toujours considérer la Chine comme un partenaire ».