Des responsables du Rassemblement national ont appelé mardi l’Union européenne à « adresser un refus ferme et définitif » à une potentielle adhésion à l’UE de la Turquie, qui a commencé lundi à expulser des jihadistes étrangers.
Ankara a renvoyé trois jihadistes et annoncé la prochaine expulsion de 22 autres, notamment des Français et des Allemands.
A Paris, le Quai d’Orsay a rappelé que des jihadistes et leurs familles sont régulièrement renvoyés en France depuis la Turquie et arrêtés à leur descente d’avion.
La Turquie est candidate à l’adhésion à l’UE depuis 1987 mais les négociations sont actuellement au point mort.
Le président turc « menace l’Europe depuis des années, l’Europe se couche » et, « ce qui est incroyable, c’est qu’on continue à donner des milliards d’euros à la Turquie », a abondé sur Public Sénat Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France.
A propos des jihadistes, il a estimé qu' »il faudra les juger en France et comme la justice française est profondément laxiste on va avoir des dégâts », a-t-il considéré, disant s’attendre à de « petites peines comme d’habitude alors que s’ils étaient jugés en Syrie ou en Irak ce serait terminé ».
M. Bardella, « opposé au retour des jihadistes », s’est dit « favorable à la perpétuité réelle pour les cas de terrorisme » s’ils devaient être jugés sur le territoire français.
Les renvois de jihadistes par la Turquie surviennent dans la foulée d’une offensive menée par Ankara dans le nord-est de la Syrie, vivement critiquée par l’Occident car elle a visé les forces kurdes alliées de la coalition internationale dans la lutte contre les jihadistes.
En France, les retours se font aux termes d’un accord à ce sujet négocié en 2014 par le ministre de l’Intérieur de l’époque Bernard Cazeneuve « qui, pour l’instant, fonctionne sans accroc », selon le ministère des Affaires étrangères.