La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé que 34 nouveaux partenaires, dont plusieurs ministères ainsi que le palais de l’Élysée, accueilleront dès 2020 des personnes condamnées à des travaux d’intérêt général.
Un an après la création de l’agence nationale du travail d’intérêt général, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé la signature d’un accord, mardi 12 novembre, avec 34 partenaires qui se sont portés volontaires pour accueillir dès 2020 des personnes condamnées à des travaux d’intérêt général (TIG). Parmi eux figurent des associations comme la Croix-Rouge et la SPA, des entreprises telles que La Poste, Sodexo, la SNCF mais aussi, et c’est inédit, certains ministères, de l’Intérieur, de la Culture, de la Transition écologique et solidaire, ainsi que le palais de l’Élysée.
«Les TIG représentent 6% du total des peines exécutées en France. Notre objectif est d’augmenter le nombre de postes de TIG disponibles et de passer de 18.000 à 30.000 postes proposés fin 2022», a déclaré la garde des Sceaux à 20 Minutes.
Les missions proposées aux personnes condamnées à des TIG sont très variées, a rappelé Nicole Belloubet, de l’entretien de bâtiments, de véhicules, de cuisines et d’espaces verts, jusqu’à des travaux de peinture en passant par des tâches administratives.
Cette mesure s’inscrit dans la nouvelle politique des peines voulue par Macron dès 2017, qui vise notamment à désengorger les prisons en transformant des petites peines en TIG. Nicole Belloubet a par ailleurs souligné qu’effectuer de tels travaux réduisait le risque de récidive. Afin que ce type de peine soit plus souvent prononcé, la ministre a annoncé la mise en place d’un site qui regroupera tous les postes de TIG, et qui sera accessible aux magistrats, avocats et conseillers pénitentiaires, indique le quotidien.