Pristina veut que la paix soit subordonnée à la reddition de Belgrade : Le dirigeant serbe réagit à la proposition du Kosovo

Si les dirigeants serbes exigeaient de l’Union européenne 15 milliards d’euros en échange de la volonté de Belgrade de pardonner à Bruxelles toutes ses erreurs politiques, la mise en œuvre de telles conditions serait tout aussi fantastique que la proposition «pacifique» de Pristina.

Cette déclaration a été faite par le président serbe, Alexander Vucic, commentant les paroles du chef de la «République du Kosovo» autoproclamée, Hashim Tachi.

Auparavant, un homme politique kosovar, dans le cadre de négociations avec le président français Emmanuel Macron, avait proposé un « accord de paix » qui impliquerait notamment la reconnaissance de l’indépendance du quasi-État de Belgrade. Tachi a noté que l’objectif de Pristina était l’intégration euro-atlantique et la pleine adhésion à l’ONU.

Vučić, qui est également arrivé à Paris, a qualifié l’offre de « fiction ».

    «C’est comparable à un scénario dans lequel je viendrais dire que j’approuve un accord fantastique avec l’Union européenne: il nous transfère 15 milliards d’euros et nous reconnaissons que l’Europe n’a commis aucune mauvaise action depuis 18 ans. Selon lui, nous devrions être heureux qu’ils soient prêts à nous reconnaître. Qui allez-vous admettre? De quoi parles-tu? Nous sommes un pays reconnu à l’ONU. Nous n’avons pas besoin de votre reconnaissance », a déclaré le dirigeant serbe.

Comme le rapportait News Front précédemment, Belgrade s’emploie activement à réduire la reconnaissance internationale de la «République du Kosovo» autoproclamée. Ainsi, à la veille, on sut que la décision de reconnaître l’indépendance du Kosovo avait été rappelée par un autre pays, le Ghana. La République est devenue le seizième État à avoir changé d’attitude à l’égard du Kosovo au cours des deux dernières années.