En Irak, l’ONU appelle les dirigeants irakiens à « assumer leurs responsabilités »

Les dirigeants irakiens « doivent assumer leurs responsabilités » et réformer le système politique, a déclaré mercredi Jeanine Hennis-Plasschaert, la cheffe de la mission d’assistance de l’ONU en Irak (Unami).

 

« Les enjeux sont énormes », a estimé Jeanine Hennis-Plasschaert, cheffe de la mission d’assistance de l’ONU en Irak (Unami) dans son premier entretien, mercredi 13 novembre, à un média international, depuis le début du premier mouvement social spontané en Irak le 1er octobre.

Les dirigeants irakiens « doivent assumer leurs responsabilités » et réformer le système politique conspué par la rue, a-t-elle martelé.

Ces derniers jours, Jeanine Hennis-Plasschaert a fait endosser un plan onusien de sortie de crise au grand ayatollah Ali Sistani, figure tutélaire de la politique irakienne.

Le dignitaire religieux de 89 ans, plus haute autorité chiite d’Irak, n’apparaît jamais en public et ne rencontre que de très rares personnalités. Devant elle, il a dit douter du « sérieux » des autorités à mettre en œuvre des réformes, selon la responsable de l’ONU.

Après lui, cette ex-ministre de la Défense des Pays-Bas a rencontré le président du Parlement Mohammed al-Halboussi et les chefs des blocs parlementaires d’Irak, riche pays pétrolier mais dont les dirigeants sont accusés de corruption et d’incompétence. Là, dit-elle à l’AFP, elle a « appelé tous les acteurs, dont le Parlement, à prendre leurs responsabilités » et à « commencer à mettre en oeuvre un certain nombre de réformes clés ».

Dans un pays où l’abstention augmente à chaque scrutin et où des fraudes sont régulièrement dénoncées lors des élections, « la confiance du public est au plus bas », a-t-elle noté. « Promettre beaucoup sans rien mettre en œuvre serait très dommageable ».

« Ils ont été élus par le peuple et ils doivent lui rendre des comptes. Ils ont aussi pour responsabilité de faire entendre la voix du peuple », a poursuivi cette ancienne députée européenne.